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Lolo Sur son vélo.
11 avril 2015

Pour se rendre compte que la montagne c'est dur...

...Juste une sortie m'a suffis pour me rendre compte en vrai de l'adage qui dit que à vélo, la montagne rend humble.


L'été dernier, grand chanceux, j'ai pus avoir mes vacances au mois de Juillet  ayant la belle famille sur Grenoble, j'ai dis à madame cet été on descend et comme ce sera l'été, il fera beau, donc VELO ! Nous voilà donc en route pour "la montagne", cagnard d'entrée de jeu à l'arrivée, c'est prévu pareil le lendemain, allez c'est décidé, demain vois ce que c'est que cette montagne.

ENTREE
Le lendemain matin décision prise, je me fais la montée vers Chamrousse (ambitieux le mec) sujet de fin d'étape du lendemain sur le tour, j'y vais en me disant que même si je n'y arrive pas, ce n'est pas grave, on pose le bonhomme, on reprends souffle et on repart, et puis si il faut redescendre avant, tant pis, faut bien se lancer à un moment.

je décide toutefois de passer par des routes toutes tordue, afin de contourner la montée vers Uriage qui très fréquentée ne m'inspire rien de bien bon, je passe donc, en sortie de St Martin d'hères, en direction d'Herbeys, et là j'ai fais le Blaireaux moyen, premier virage, "Ca y  est" je suis grimpeur  !!! maintenant, allez maintenant on tient un gros rythme, voir ce que ça répond là dedans, 18, 19, 20 km/h, une pente qui doit être de l'ordre de 5, 6 %, un cœur qui dit  198 ! ! ! ! ouch... ok, et si je me cale à 10, 11 km/h, il dit quoi... 182, c'est bloqué... ah non, ouf, mon cardio marche, 183, 184... ...bon, on repose bien 30 secondes,  et 9, 10 ça donne quoi ?? 170... bon pas mal on va rester comme ça... Donc blaireaux certes, mais l'espace de 200 m je m'y suis crus, et comme 200m c'est court, la chute de mon pied d'estale ne fut pas trop méchante ^^
Bref, Je continu, tranquille à mon rythme de mec ayant prit conscience de son non niveau, je vois une borne kilométrique, "D112, 625m" record perso,  mais content, ça monte, ça monte... Puis arrive à ma gauche, un chemin de caillasses, devant, un chemin de caillasses, à ma gauche, un panneau "Herbeys 3km" avec à ses pieds un truc qui me fait flipper plus  que tout... une descente qui me semble raide qu'on peut pas tenir debout dessus... bref, quand faut y aller, faut y aller, je tache de me rappeler les conseils des champions de vélo 101, en descente, "tu freine des deux avant le virage, de l'avant dans le virage, et tu regarde toujours là ou tu veux aller"... ah merde... c'est bien dans le bon ordre ? trop tard... 
GENIALE ! à priori j'ai tout retenu dans le bon sens, (n'hésitez pas de me reprendre si je me suis gouré) et à ma grande mais plaisante surprise, j'y ais pris un grand plaisirs, bon, j'en était pas au point d'être mains aux bas du guidon en permanence, mais pour moi c'est déjà une grande victoire.

Avec tout ça, tout doucement j'arrive à Herbeys, là les indications nickel, je retrouve la route de suite pour direction d'Uriage, ça remonte un tout petit peu, puis encore une descente, allez je remet en pratique les conseils du forum... bon ça marche pas terrible avec les gravillons et le bitume fondu dans les virage 
Pas grave, j'arrive tout de même en entier à Uriage.

 

WP_20140717_002

 

PLAT DE RESISTANCE 

 

Chamrousse 1650, ou Chamrousse 1750... bowha allez on y va hein , 1750 c'est mieux quand même...
Et donc je m'en vais la fleur au bout du fusil, ragaillardis par le fait d'arriver à descendre sans être crispé de trop sur le vélo, ma journée en ce sens est une réussite, mais la gelée sur la terrine serait tout de même d'arriver en haut...
Tout ce que je sais de cette montée, c'est 18 km... on par de 400 m à peu près, et on arrive à 1750... bon, voyons.
premières sensations... ça va, l'impression que c'est plus facile que tout à l'heure  tout en bas, je suis à 11, 12 à l'heure, le cœur bien pas trop élevé, à un moment je ne sais pas quand, un jeune cycliste Allemand (j'ai regardé vite fait derrière et il avait un maillot de foot de l'Allemagne, championne du monde en 90... j'en conclus donc qu'il est Allemand), greffé à ma roue, pas très physionomiste le garçon, il aurait pus largement prendre une meilleure roue que la miennes, mais bon, il ne dérange en rien, je continu à mon rythme.
Mon rythme tiens, plus ça va, moins ça va, la pente s'est raidit, elle m'a pas prévenu, mais pas besoin, m'en suis rendu compte tout seul... 9 km/h, 188, 190 de pulses... ouch ! Pas en forme Lolo... mon teuton... toujours là, il ne bronche pas.
6 km après le début de la montée, je décide de faire une pause, pied à terre, mon compagnon de galère me demande l'air inquiet si je m'arrête ou si c'est juste pour le paysage, je le rassure, c'est pour boire et souffler, allez on à tenter de récupérer un peu de pêche, et on est repartit, moi devant et lui derrière... j'ai toutefois noté 3 choses chez mon Allemand : 
1 : Il est en short maillot de foot
2 : Il roule en basket
3 : en lieu et place d'une gourde, il a une bouteille d'Evian 1,5L...
je me sent ridicule à côté, mais bon, pas grave, le ridicule ça tue pas, je continu :op
9 à l'heure, mais un cœur qui ne descend pas sous les 188 pulses... l'impression que ça continu de se dresser devant moi, pas un moment de répit RIEN.
On vient de faire 2 bornes, et là j'ai un vrai coup de moins bien, je n'avance plus bien vite, 5, 6 à l'heure, et je suis au bord de la rupture, le cœur est maintenant au dessus de 190 en permanence, je repose pied à terre, et dit de suite à mon copain de galère de filer, je ne repars pas, je cherche à attraper ma gourde, ça tremble de partout, pas de vertiges, pas d'hypoglycémie, je me suis alimenté me semble t'il correctement, juste je suis pas préparé.
Devant moi, une route qui est pentue, mais on le perçois à peine au final, car baignant dedans depuis 45 min maintenant, l'arrêt est long... bon allez on se reprends, on y retourne, tout doux, pas de feux, aucuns impératif, 9 à l'heure pour voir, 170 de pulses, ok, allez on continue on est repartit, ça va mieux, comme depuis le début ce matin là, pas vite, mais sûrement.

Tiens, un panneau de lieu dit « Premol-1060m » OH PUTAIN, mon baptême des 1000 mètre youpi, au moins ça, c'est fait :-)
D'ailleurs un peu plus loin le moment de répit arrive, je le voit, la route s'aplatit, je le voit, sur 200, 300 mètres même, elle descend, j'avance, plus vite, ragaillardit par cette vision, ça y est j'y suis, roue libre, 9, 8, 7, 6, 5, 4 km/h.... bah merde, on accélère plus n descente maintenant ? Bon, fausse joie, c'est pas parce que c'est moins raide que ça ne monte plus... ben oui Ducon, deuxième brevet de con pour la journée :-p
Tant pis on continu je double peu, très peu de gens, par contre qu'est ce qu'on me double... deux type notamment, j'entends piallier derrière, ça se rapproche, puis ça me double, j'entends « doit rester 10 bornes là non ? » je regarde mon compteur, je vois que ça fait 10 bornes qu'on à commencé, alors je lui dit gentillement entre deux souffles, que en fait c'est « plus que » 8, il me regarde, sourit et me remercie, puis lui et son copain s'éloignent avec leurs beau vélos, jambes bronzées et épilées, comme quoi peut être que ça aide d'être bien gaulé... ou alors question de matos... tiens, si au lieu des Zonda j'avais chaussé mes Ferrus, et si au lieu de la cassette 12-25, j'avais pris 5 minutes pour mettre la 12-27... et si... bon trop de questions, on continu...
Tiens, ça me reprends, le cœur à remonté et la vitesse ne cesse de baisser, 192 pulses, pour 5km/h... ouch ! Pied à terre, reste 7 km, j'ai vu 30 secondes avant une borne kilométrique ou il y avait marqué « D111-1225m » ( de mémoire).
Allez, soyons raisonnable, ne tentons pas le diable, boit un coup, respire, traverse la chaussée, et descend...
Et là... 11 km, de pure bonheur, je ne dis pas que mes appréhension se sont envolées, mais quel pied la descente, 50 à 60 km/h en moyenne les mains en bas du guidon plus fréquemment que la précédente descente, merci les lunettes, on pleur moins comme ça ^^
allez 10 minutes après la petite, (mais finalement attendue) désillusion j'arrive à Uriage, je traverse le patelin (joli au demeurant) et je descend cette fois par la route la plus courte vers Gières, tranquille sans stress.

J'arrive, je me pose et là je comprends que la montagne, j'aime ça, c'est dure, j'ai pas réussis aujourd'hui, mais ce n'est que partie remise, cet effort me plaît, il est tout sauf lassant, il pousse au dépassement. Je remettrais ça un jour... bon pas trop loin ,deux jours après, j'ai « pris ma revanche » j'ai fait la montée de Seyssins à Saint Nizier du Moucherotte 960m de D+ en 1h15, content de moi pour le coup :-), et cette fois ci, c'est la roue d'un Anglais que je me suis permis de prendre sur 500m... après il a mit un petit coup et j'ai lâché prise...

 

Dodo le soir dans un camping sur le plateau avec madame, le lendemain c'est prévu, promenade sur le plateau, la météo sera au rdv... Dimanche 6h, BRAOUM ! ! ! ! coup de tonnerre, vent pluie, le vent continu, la pluie aussi... bon, ben on oublis la ballade, on remet ça à un autre jour... bon, ben non en fait, jusqu'au mercredi, pas un jour ou ce fut possible de rouler, avec un temps correct, rien...

et c'est peut être cela qui me frustre le plus de ne pas pus avoir rouler à ma guise plutôt que d'avoir échouer sur une montée, mais promis, l'an prochain, (cet té donc) je retente Chamrousse, et cette fois, mieux préparé, plus de Km dans les pattes, et d'humilité au pied, leçon retenue, et c'est sans regrets que je l'ai prise.

A+

 

WP_20140718_001

 

Nota 1 : Cette photo prise le lendemain de ma "tentative" avant le passage des coureurs du tour, certainement que peu de monde qui passerait par là n'a jamais mis les roues sur un col ou une montée, mais si quelqu'un ne l'a jamais fait, voyez la pente comme c'est raide... mais que c'est bon :o)

 

Nota 2 : Non, je ne suis pas grimpeur...

Enfin, pour que ceux qui ne connaissent pas la région, situe Chamrousse : 

http://www.chamrousse.com/acces-route-chemin-itineraires.html

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