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Lolo Sur son vélo.
18 juillet 2015

100 BORNES !

Faire 100 bornes, comment ça ce passe ?
La première fois, mal, pour moi en tout cas.
C'était le 15 Août, soit deux semaines après mon arrivée dans le coin d'Orléans, je ne connaissais pas le coin au delà du chemin entre la maison et le centre Leclerc, cela faisait six semaines que je n'avais pas pus faire un tour de vélo, mais allez savoir pourquoi, un sentiment de confiance inaltérable me poussais à me dire que 100 bornes dans le Loiret ou 'est tout plat, FACILE !

Pauvre Naze me dirais-je plus tard...

Ne connaissant rien encore à la région,. je décide de prendre une route qui file droit vers le nord, direction Etampe, la D-97, puis après 42 kilomètres, après Autruy sur Juine, prendre à gauche direction Méréville, petit circuit dans la campagne là bas, puis reprise de la grande route dans la direction d'Orléans cette fois ci.
Le plan tracé sur Openrunner, est simple, facile à retenir, et le dénivelé qu'il présente, donne plus envie de sourire que de prendre peur, tout juste dans la cambrousse ça change un peu, mais rien, même pas peur, Quel con...

chart (3)


Le dit matin du 15 Août, le bonhomme est prêt, du haut de son pied d'estal en carton, le vélo, prèt, règlé pile poil, pas un bruit de transmission, la météo est au grand beau, chaud, mais pas trop, il n'est pas tout à fait 8h, c'est le moment d'y aller « Je serais de retour avant midi ! »


Ca y est, je dépasse enfin le Leclerc... et rentre dans la forêt, sur cette route qu la traverse de part en part, sans autres virage que de grandes courbes, sur un bitume lisse comme un billard, agrémenté d'une bande d'environ 1m de large sur l'accotement de la route, très passante, bonne idée en soi que d'avoir fait cela. (Non, c'est n'est pas une piste cyclable, rien n'indique que s'en est une ^^)
Les jambes tournent toutes seules, le compteur ne passe pas sous les 30 (pour moi c'est le graal les 30 de moyenne...), fait beau, fait bon à l'ombre des arbres, pas le sentiment de forcer, une bonne journée s'annonce.

Sortie de la forêt après une douzaine de kilomètres, Saint Lyé la Forêt s'annonce, l'ombre n'est plus là, et l chaleur du coup s'en ressent plus, la bande « cyclable » disparaît, pas grave, les jambes sont toujours bien huilées, et la routes toujours droite, on peut pas se tromper comme ça.

Sur cette route, J'ai :

la Beauce sur la gauche,

le « Gâtinais » sur la droite,

la forêt derrière,

et les emmerdes devant, mais ça, je ne le sais pas encore, et pourtant je file droit vers eux, le compteur cette fois ne passe pas sous les 35, et je suis toujours aussi à l'aise, les panneaux de direction sur le bord de la route, ne font que me conforter à continuer ainsi, je m'éloigen certes à grande vitesse d'Orléans, mais je serais, c'est sûr revenu aussi vite.

DSC01498

Après 35 kilomètre, et la traversée d'Aquebouille, le compteur est à la belle moyenne de 30,5 km/h
Un record, et il ne va pas faire long feu, car je file toujours aussi vite, sans me poser de question, je ne stoppe pas de pédaler, et fort, je m'enflamme un peu, certe, mais surtout je me crâme, et cela je vais bientôt m'en rendre compte.

Autruy sur Juine, ça descend un peu, ça remonte, bientôt le premier virage de la journée.
Entrée dans le département de l'Essonne, virage à gauche, direction Méréville, « capitale du cresson » (maintenant vous savez que ça existe, ce n'est pas une légende.)

DSC01500(Méréville et son phare...)

DSC01504(Faut reconnaitre que ce n'est pas vilain comme patelin)

DSC01506(Et ici on sait développer les qualité du terrain, bon appétit)


Il faut donc faire 45 kilomètres pour trouver un peu de relief, ici, la route descend, puis remonte, n'est même jamais tout à fait plate, moi qui aime bien cela, ça fait plaisirs.
Jusqu'a l'arrivée en haut d'une petite côte pas bien longue ni pentue, longeant une cressonnière , ou arrivée en haut, je cale, impossible de remettre les gaz, les jambes donnent l'impressin d'être comme deux espèces de tronc d'arbre qu'il faut trainer, au lieu que ceux ci ne fassent avancer...
« Pas grave, ça arrive », sur le coup je reste optimiste, et puis, prendre le temps de regarder le paysage c'est pas mal non plus, faudrait juste pas que cela dure trop longtemps cette histoire.

Retour à Autruy sur Juine pour récupérer la grande route, pile en face un panneau
« Orléans 45 » kilomètres j'entends, allez, c'est repartit, à ce moment j'espère que le mal de jambes est dû aux petites bosses du parcours, plus l'habitude...

DSC01517


Je suis assez vite ravisé de cet espoir que cela aille mieux... en effet si à l'aller j'ai filé grand train, c'est juste parce qu'il y avait un petit vent qui me poussait gentillement, oh ! pas trop fort pour que, obnubilé par mon compteur et ma moyenne pour que je ne me rende compte qu'il est présent, mais suffisament pour me rendre compte, là maintenant que je vais en chier, avec mes grosses cuisses...
c'est parti pour 45 km de dur labeur.

Je n'ai jamais été un foudre de guerre, je roule au train, pas de relance, je ne sais pas faire, ça me casse mon train train, et ça, j'aime pas, mais je dois bien dire que quand en galère depuis 1 ou 2 kilomètre que j'ai repris la grande route, et que je galère entre 18 et 22 km/h, d'avoir entendus un tracteur, et sa remorque charger derrière moi, m'a mis un coup de fouet, qui m'as fait lever le cul de ma selle, pour prendre la vitesse nécessaire afin d'accrocher le moment venu l'abri qui, un temps au moins, me protégerait face au vent.
Effort inutile, le tracteur me dépasse, je donne tout ce que je peux, mais je n'accroche pas plus de 5 secondes l'abri offert il s'éloigne, le vent souffle, je viens de me cramer...
On est pas bien là ?... bien sûr que si, c'est pour ça qu'on fait durer !
La moyenne chute, ils sont bien loin les 31,5, à Acquebouille on est déjà plus qu'à 27 et des bananes, et il y a ces panneaux que je revois, qui tant à l'aller me faisais croire que tout allait bien, tellement je les voyais défiler vite, autant là, de les voir c'est un calvaire, car je me dis à chaque fois « après il reste untel, puis encore un tel de patelin... » bref, le moral à mal, et il fait chaud, trop maintenant.

 

Enfin, la lente procéssion que nous formons moi et ma saloperie de vélo (faut bien un coupable) sommes arrivée à St Lyé la forêt, bientôt l'entrée dans la forêt, donc plus à l'abris du vent.
A l'abris du vent, oui, mais je me rend compte surtout, que plus que le vent de face, je me suis complètement « épuisé » sur l'aller, j'ai toujours été a fond, alors que depuis un mois et demi je n'avais pas posé mes fesses sur la selle, je me suis fatigué, parce que je n'avais pas pris en compte le fait que si c'est plat, ça veut dire pas de roue libre possible, un terrain escarpé, vallonné, faut montée, mais dérrière on peut en général prendre un peu de temps de récupération, ici non, on est en prise permanente avec la route... c'est bien gamin, tu viens d'apprendre à faire du vélo... pauvre naze... (là je m'en rend compte à ce moment)

Un autre « souci » maintenant que la prise de conscience est faite que je suis bêta, c'est que en rentrant dans la forêt à st Lyé, je n'avait affiché au compteur que 86 km, hors il en reste 12 avant la maison, ça fait 2 km de moins que prévu.

Va falloire faire un paquet de tour de paté de maisons pour atteindre l'objectif de base de la journée, voir affiché 100 km au compteur.
La forêt se traverse sans encombre, le vent est moins là, ça aide à avancer un poil plus vite, mais ce n'est pas faramineux non plus, le souffle est bon, le cœur est bon, mais les jambes sont nulles.
3,5 km de la fin, c'est le passage du passage à niveau, et le compteur confirme les 2 km manquants, alors allons découvrir Fleury et ses quartiers, après tout, je ne connais rien encore de ma ville.
Chose faite, j'arrive (enfin) à la porte de l'immeuble.
HORREUR, 99,750 km... pas moyen de s'arrêter là, ça vaudra ce que ça vaudra, mais je fais un tour du quartier (encore) dans l'espoir que cela suffise à voir inscrit ce foutu 100.

Loupé, 100,03 km ! 30 mètres de trop ^^, mais c'est fait, je viens de faire mon premier 100 kilomètres, à la vitesse phénoménale de 24 km/h... Et si on pense, l'aller à été quasiment 2 fois plus rapide que le retour en temps, belle claque que voilà, j'en ais chié, je dois bien le reconnaître, mais ce soir là, je me suis endormis moins bête (pas plus intélligent.) mais est ce vraiment le prix à payer chaque fois que l'on entame quelques chose de façon mal assurée et stupide ???
Si c'est le cas, alors je réfléchirais plus à l'avenir. (promis)

 

19119598-Cute-donkey-cartoon-Stock-Vector-horse(Source : 123rf.com)





 

 

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